Description
« Et puis écoutez les poètes et le vent. C’est ceux qui racontent le mieux : les vignes, les champs, les prés qui se glissent entre les forêts avec des reflets de lézard vert, des couleurs de terre d’ici, des frissons de trèfle incarnat ou des ors de blé mur. Ils racontent ce pays qui console.
Pays où l’obscurité des grottes chuchote l’histoire de la Terre et des Hommes. Pays où même les arbres sont bavards. Où les chemins vont le nez au vent voir ici ou là ce qui se passe et reviennent vous le raconter. Où chaque caillou qui roule sous vos pieds papote une légende. Où les rivières ont toujours quelque chose à dire même dans le brouillard de l’hiver quand elles font semblant de se cacher.
Ici, la nature ose ce à quoi l’on ne pense pas. Elle s’amuse, dans une profusion de couleurs et de formes, à ne ressembler à rien de ce que l’on connaît. La rivière fend la vallée pour séparer les profondes forêts de Liorac des plateaux arasés du pays des bastides, l’horizon devient un écho visuel de collines et de tertres, de buttes et de crêtes, comme si la terre rebondissait à l’infini pour mieux caresser le ciel. »
Qui mieux qu’un poète pour présenter ce Périgord du Pays des Bastides, insolite. Ces quelques lignes, empruntées à Pierre Gonthier, sont tirées de l’ouvrage co-écrit avec Bernard Giraudel : « En Périgord, le plus proche des pays lointains » (La Lauze, 2012).